À Figeacteurs, on est un incubateur de projets

La dépêche – 11/07/22

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Créé il y a sept ans, Figeacteurs a tenu son assemblée générale mardi 5 juillet à l’IUT de Nayrac. Entre bilans et ateliers, le pôle territorial de coopération économique a fait le point sur ses nombreux projets. Entretien avec son président, Gérard Sabut.

Quel bilan retenez-vous à l’issue de cette assemblée ?

Par rapport à l’année écoulée, le millésime 2021 nous a montré qu’il fallait prendre en compte de nouveaux comportements. Une raison de plus selon nous pour créer du lien social, ce qui donne encore plus de pertinence à notre activité. On a d’ailleurs fait l’an dernier une période de remise en cause par le biais du dispositif local d’accompagnement des associations.

Des changements sont-ils intervenus pour Figeacteurs ?

On a une évolution notable dans notre conseil d’administration avec l’apport de nouveaux entrants suite au départ de deux anciens, Philippe Issart et Laurent Causse. Il s’agit de Margot Perrier, porteuse d’idée habitat intergénérationnel (l’Ostal), salariée Pôle emploi, et de Cédric Couturier, associé Figeac Transition et association Lucioles. C’est important pour nous qui voulons être des fertilisateurs du territoire pour que les jeunes pousses, les entreprises qui arrivent ou émergent trouvent un terreau favorable. On est un incubateur de projets.

Quels sont justement les projets sur lesquels vous travaillez ?

Nous allons aménager et investir un nouveau local dont les travaux de réfection ont démarré rue de Clermont. En septembre 2023, on va avoir 300 m2 à notre disposition pour continuer notre action de rencontres autour de nos objectifs qui restent l’accompagnement de projets, l’animation de réseaux et la gestion aussi de tiers lieux et d’accueil d’associations. Nous allons essayer de fertiliser au mieux ce morceau de territoire. On s’est par ailleurs aperçu qu’il fallait modifier notre communication pour mieux expliquer notre action au grand public.

Pouvez-vous nous citer des exemples concrets ?

Concrètement, nous avons lancé plusieurs projets qui sont consolidés et vivent maintenant sans nous, comme la crèche d’entreprises, la conciergerie A la Rescouss’. On peut aussi citer des projets qui ont été incubés à Figeacteurs comme la légumerie qui fonctionne aujourd’hui sur la zone Quercypôle à Cambes. C’est Figeacteurs qui a initié ce projet. Il y a aussi le lancement de la filière bourrache qui est née d’une rencontre entre les gens de Fermes de Figeac, des agriculteurs du territoire et le laboratoire Nutergia. C’est Figeacteurs qui a porté le projet au départ.

D’autres projets sont-ils en cours ?

On fait des phases de tests sur des projets structurants sur le territoire. L’expérimentation vient de démarrer pour le projet Kasspa qui vise à relancer la consigne de verres. Des points de collecte sur le Figeacois sont identifiés. On va voir d’ici environ six mois si cela peut être viable. Cette expérience sur ce projet qui existe déjà dans de grandes métropoles a un caractère innovant si elle atteint un résultat sur une petite ville comme Figeac. Ce qu’on a comme difficulté est de dimensionner nos ressources en fonction des besoins. Autre exemple d’un projet qui va débuter à la rentrée sur le volet de la mobilité : on a initié un test de location de vélos électriques sur une longue durée de six mois ou un an. Une association est en train de se créer ; la ville de Figeac est associée à ce projet. Après une société ou une coopérative se créera si au bout du test, ça fonctionne.

Audrey Lecomte