Figeacteurs poursuit l’animation des échanges entre les 7 territoires du Programme TERRALIM

Devant l’impossibilité d’organiser une rencontre physique, propice aux échanges et à la création de lien entre territoires, ce séminaire de 3 séances de travail a eu lieu en visioconférence les 9 et 10 mars 2021 Les thématiques abordées durant ces séances

  • Croisement sur le travail en cours sur des chaines de valeurs alimentaires, notamment sur les légumes et de valorisation de la viande bovine
  • Échange sur l’avancée des démarches participatives engagées autour des questions alimentaires : comment impliquer des citoyens et des consommateurs (mais aussi des élèves des lycées, des acteurs impliqués dans la santé ou le sport…) dans un dialogue avec les producteurs et autres acteurs des filières.Et comment avancer vers la transition alimentaire et une relocalisation des approvisionnements qui produisent du sens, qui créent de l’interconnaissance et des liens sur les territoires
  • Préparation de la capitalisation des travaux en cours en vue d’un séminaire final qui se tiendra sur le territoire du Grand-Clermont au cours du 4ème trimestre 2021, avec au moins une étape intermédiaire à Limoges fin juin.

Construire une résilience alimentaire collective

La crise sanitaire a perturbé fortement la distribution alimentaire et l’organisation agricole. Mais elle a aussi conforté notre choix ambitieux de mettre en place une gouvernance alimentaire territoriale et des chaines de valeur durables avec 6 autres territoires du Massif Central.

Nos territoires de moyenne montagne, caractérisés majoritairement par des productions animales partagent les mêmes constats :

  • Une diminution progressive de la valeur ajoutée produite sur le Massif,
  • Des difficultés de transmission/reprise des exploitations agricoles et des entreprises artisanales,
  • Une insuffisance en production maraîchère,
  • Un déficit d’organisation logistique qui pénalise les circuits de proximité.

Début juillet 2020, en partenariat avec L’ADEFPAT, L’INRAE, nous étions réunis pour deux jours de  séminaire au Lycée Horticole de Montravel (Saint-Etienne).  Maraîchage, légumes de plein champ, viande bovine, transformation locale, place des artisans, logistique… les projets locaux de chaque territoire concourent à renforcer la production locale dans l’alimentation des habitants  et à construire une gouvernance alimentaire territoriale.

Le territoire de la Loire qui nous accueillait, est orienté de longue date vers les circuits courts pour approvisionner l’agglomération de Saint-Etienne et la métropole Lyonnaise qui est proche. La consolidation et l’augmentation de la production de légumes est au cœur du projet porté par le Lycée horticole de Montravel avec le soutien du Pole Agroalimentaire et en impliquant de nombreux partenaires. Le séminaire a été l’occasion de rencontrer les porteurs du projet « De la ferme au quartier » véritable centre logistique des circuits courts de l’agriculture paysanne de l’agglomération de Saint-Etienne.

Coté INRAE, Yuna Chiffoleau a présenté l’analyse des systèmes alimentaires dans la crise du Covid « Manger au temps du coronavirus : l’enquête nationale » .

Plusieurs expériences de Gouvernance alimentaire Territoriale ( GAT) ont été évoqué avec l ’INRAE, dans leurs aspects conceptuels (discuter et non pas ignorer la réalité des conflits entre acteurs car les oppositions font partie des processus démocratiques, comment permettre à des acteurs « ordinaire » de participer à leur système alimentaire et pas seulement le subir…) et leurs aspects plus pratiques (comment impliquer les consommateurs, repérer les acteurs ressource et relais, aller à la encontre des actions quotidiennes et ne pas se contenter de réunir des comités…).

Chacun est reparti avec sa feuille de route en attendant le prochain séminaire qui aura lieu en novembre à Figeac.

 

GOUVERNANCE ALIMENTAIRE TERRITORIALE

« Processus d’organisation des coopérations et de la participation autour de la re-territorialisation de l’alimentation. Il est souhaitable de combiner l’approche
institutionnelle où les collectivités sont très impliquées dans la prise de décision et l’approche centrée sur les besoins des citoyens qui s’expriment parfois
par des engagements associatifs militants. La réussite d’une GAT repose sur le décloisonnement, la mobilisation d’acteurs variés et la co-construction. »